· Celle-ci est prévue près de la station balnéaire Souiria Lakdima
· Elus, associations et population … tous contre
· Un investissement de 20 milliards de DH Le projet de construction d’une centrale thermique, dans la région de Safi, prend forme.
Déjà, l’Office national de l’électricité (ONE) a acquis, dans ce sens, un terrain de 150 ha, notamment à Bir Al Har, à une dizaine de km de la station balnéaire de Souiria Lakdima. L’investissement annoncé est de 20 milliards DH. Mais, ce projet n’est pas du goût de la population et des élus. Pour eux, ce chantier pourrait mettre à mal la vocation touristique de la région. En effet, de grosses réalisations sont prévues dans cette partie de la province. Notamment, le projet touristique mené par les Espagnols d’Urbagolf et qui a été validé, la semaine dernière, par la Primature. Prévue sur 300 ha pour 3,7 milliards DH d’investissement, la nouvelle station devrait générer quelque 2.000 emplois (cf. www.leconomiste.com). Par ailleurs, deux autres programmes d’envergure, sur 200 ha chacun, sont à l’étude. Les promoteurs sont deux groupes marocain et anglais qui sont aussi intéressés par le site. « C’est une catastrophe », affirme un élu local. Et d’ajouter que la centrale thermique ne peut générer que 150 postes de travail, essentiellement des techniciens spécialisés. L’ONE projette de construire la centrale thermique avec deux unités d’une puissance de 600 MW chacune. Sa capacité de production sera de ce fait bien supérieure à celle de Jorf Lasfar. Un quai charbonnier serait également nécessaire pour réceptionner des bateaux de 100.000 tonnes et des sites de stockage pour les cendres. L’office annonce également une combustion dernière génération certifiée ISO 14002 (certification antipollution) respectant les normes européennes en matière d’environnement. Mais pour les écologistes de la région, les méfaits du charbon sont connus. Les gaz carboniques, les cendres folles et les résidus combustibles se déverseront immanquablement dans la nature pour toucher la mer avec sa faune et sa flore ainsi que l’arrière-pays. « Safi qui a longtemps souffert des installations chimiques de l’Office chérifien des phosphates (OCP) ne veut plus voir de nouvelles cheminées déverser dans l’atmosphère leurs particules polluantes », explique le membre d’une association de Safi. Lors de la session ordinaire du 31 janvier, les élus du conseil provincial ont voté à l’unanimité contre la centrale thermique. Un recours de désapprobation a été adressé au ministère de l’Intérieur. Les députés ont entrepris des démarches auprès du Premier ministre. «Une commission interministérielle (composée de la Primature et des ministres de l’Energie et mines, du Tourisme et de l’Equipement), est en cours constitution pour étudier le dossier dans sa globalité», affirme Mohammed Karim, député et président du Conseil régional. La position de l’association Hawd Assafi, présidée par Driss Benhima, est plus atténuée. Le projet de la centrale thermique devra s’étudier en package. L’acceptation du projet devra se faire après la délocalisation du port minéralier situé actuellement dans le centre ville. Ce qui permettra à Safi de se réconcilier avec la mer. « Une rocade routière devrait aussi se construire pour contourner les installations de l’OCP et aller à Souiria Lakdima », souligne Samir Goudar, responsable administratif de Hawd Assafi. Cette dernière ne veut pas se mettre à dos la population de Safi et compte cependant s’aligner sur l’attitude adoptée par les élus.
· Elus, associations et population … tous contre
· Un investissement de 20 milliards de DH Le projet de construction d’une centrale thermique, dans la région de Safi, prend forme.
Déjà, l’Office national de l’électricité (ONE) a acquis, dans ce sens, un terrain de 150 ha, notamment à Bir Al Har, à une dizaine de km de la station balnéaire de Souiria Lakdima. L’investissement annoncé est de 20 milliards DH. Mais, ce projet n’est pas du goût de la population et des élus. Pour eux, ce chantier pourrait mettre à mal la vocation touristique de la région. En effet, de grosses réalisations sont prévues dans cette partie de la province. Notamment, le projet touristique mené par les Espagnols d’Urbagolf et qui a été validé, la semaine dernière, par la Primature. Prévue sur 300 ha pour 3,7 milliards DH d’investissement, la nouvelle station devrait générer quelque 2.000 emplois (cf. www.leconomiste.com). Par ailleurs, deux autres programmes d’envergure, sur 200 ha chacun, sont à l’étude. Les promoteurs sont deux groupes marocain et anglais qui sont aussi intéressés par le site. « C’est une catastrophe », affirme un élu local. Et d’ajouter que la centrale thermique ne peut générer que 150 postes de travail, essentiellement des techniciens spécialisés. L’ONE projette de construire la centrale thermique avec deux unités d’une puissance de 600 MW chacune. Sa capacité de production sera de ce fait bien supérieure à celle de Jorf Lasfar. Un quai charbonnier serait également nécessaire pour réceptionner des bateaux de 100.000 tonnes et des sites de stockage pour les cendres. L’office annonce également une combustion dernière génération certifiée ISO 14002 (certification antipollution) respectant les normes européennes en matière d’environnement. Mais pour les écologistes de la région, les méfaits du charbon sont connus. Les gaz carboniques, les cendres folles et les résidus combustibles se déverseront immanquablement dans la nature pour toucher la mer avec sa faune et sa flore ainsi que l’arrière-pays. « Safi qui a longtemps souffert des installations chimiques de l’Office chérifien des phosphates (OCP) ne veut plus voir de nouvelles cheminées déverser dans l’atmosphère leurs particules polluantes », explique le membre d’une association de Safi. Lors de la session ordinaire du 31 janvier, les élus du conseil provincial ont voté à l’unanimité contre la centrale thermique. Un recours de désapprobation a été adressé au ministère de l’Intérieur. Les députés ont entrepris des démarches auprès du Premier ministre. «Une commission interministérielle (composée de la Primature et des ministres de l’Energie et mines, du Tourisme et de l’Equipement), est en cours constitution pour étudier le dossier dans sa globalité», affirme Mohammed Karim, député et président du Conseil régional. La position de l’association Hawd Assafi, présidée par Driss Benhima, est plus atténuée. Le projet de la centrale thermique devra s’étudier en package. L’acceptation du projet devra se faire après la délocalisation du port minéralier situé actuellement dans le centre ville. Ce qui permettra à Safi de se réconcilier avec la mer. « Une rocade routière devrait aussi se construire pour contourner les installations de l’OCP et aller à Souiria Lakdima », souligne Samir Goudar, responsable administratif de Hawd Assafi. Cette dernière ne veut pas se mettre à dos la population de Safi et compte cependant s’aligner sur l’attitude adoptée par les élus.
Par : Mohamed Ramdani,
Safiweb