le Triac
1)-Géneralité:
Le triac est un composant semi-conducteur à3 électrodes qui se comporte comme 2 thyristors montés en «tête-bêche»ou «anti-parallèle»mais réaliséen un seul cristal et de prix de revient très avantageux.
L’amorçage du triac peut se faire aussi bien pendant l’alternance positive que pendant l’alternance négative et ce, par des tensions de gâchette positives ou négatives.
2)-symbole:
Un triac est analogue à2 thyristors tête-bêche mais dont la gâchette est commune.
3)Quelque illustrations:
4)-Déclenchement du triac:
Le déclenchement du triac s'effectue au travers de la connection de commande appelée Gachette (G). Il existe plusieurs méthodes pour déclencher un triac, nous allons en passer quelques-unes en revue après quelques explications qu'il me semble utile de connaitre. Peut-être avez-vous déjà entendu parler des quatre quadrants 1 à 4 (parfois appelés modes 1 à 4) dans lesquels le triac peut être utilisés. Ces quadrants correspondent simplement aux différentes polarités des courants et tensions auquels peut être soumis le triac au travers de ses trois électrodes.
Sachant cela, il reste à connaitre les points suivants pour comprendre comment un triac peut être amorcé.
- Le triac s'amorce (devient passant) quand la tension entre les anodes A1 et A2 dépasse une certaine valeur appelée tension d'amorçage. La valeur de cette tension d'amorçage est fortement réduite quand une tension est appliquée sur la gachette. Et cela quelque soit la polarité de la tension appliquée entre A1 et A2, et quelque soit la polarité de la tension appliquée sur la gachette. C'est précisement grâce à cette caractéristique que le triac peut être utilisé en alternatif. Et c'est aussi la raison pour laquelle vous trouverez des montages où les auteurs utilisent le pôle positif de l'alimentation comme point commun (relié à l'anode A1), et d'autres montages où c'est le pôle négatif (en général la masse) qui sert de point commun (relié à A1). Le point commun est généralement la masse, et c'est un des aspects particuliers d'une commande directe d'un triac par un système électronique non isolé galvaniquement : il existe un lien direct entre le secteur 230V et la partie basse tension de la section commande, qui impose de plus grandes précautions d'usages.
- L'état passant du triac persiste tant que le courant circulant entre les anodes A1 et A2 ne descend pas en dessous d'une certaine limite appelée courant de maintien (ou courant hypostatique). Il est interressant de constater qu'une fois le triac amorcé, le courant qui le traverse ne dépend pas du signal appliqué sur la gachette. En d'autres termes, si la tension de commande disparait (de façon volontaire pour économiser sur la consommation, par exemple), le triac reste amorcé (conducteur) jusqu'à ce que le courant de passage entre A1 et A2 redescende en dessous de la valeur du courant de maintien. Ce qui, en utilisation sous tension alternative, ne manque pas de se produire quelques cent fois par seconde, tout de même.
- La sensibilité du triac dépend du quadrant dans lequel on le fait fonctionner. Le quadrant 4 n'est quasiment jamais utilisé du fait qu'il nécessite un courant de gachette important (d'au moins 100 mA pour les triacs de type BTAxx-600), à moins de compenser la faible sensibilité par l'emploi d'un transformateur d'impulsion. La plus grande sensibilité de déclenchement est obtenue avec les quadrants 1 et 3. L'application d'un courant continu pour la commande (sur la Gachette) est bien souvent préféré en vue de la simplification du montage mais ne produit pas toujours les meilleurs résultats, et une commande impulsionnelle est parfois préférée. La commande par une tension alternative est également possible, le triac est alors inclus dans un système dit d'autodéclenchement.
- Le déclenchement d'un triac n'est pas toujours aussi aisé ou fiable qu'il le paraît parfois; cela ne fonctionne pas toujours bien. Certains triacs bon marché peuvent nécessiter un courant de gachette de plusieurs dizaines de mA, alors que d'autres, parfois appelés "triacs sensibles" se contentent de quelques mA, voire moins de 1 mA. Utilisé dans un modulateur de lumière, un triac peu sensible demandera pour fonctionner, à ce que la source sonore qui permet son déclanchement, soit plus élevée. Mais utilisé dans un chenillard où les circuits de commande sont un peu limites (sorties de portes logiques CMOS par exemple), un triac peu sensible pourra très bien ne jamais se déclancher, ou bien se déclancher de façon aléatoire.
5)-utilisation:
Si les jeux de lumières vous attirent, ce qui est très certainement le cas, vous avez sans doute déjà vu un triac dans un schéma électronique. C'est un composant que l'on retrouve en effet souvent dans les gradateurs de lumier ou modulateurs de lumiére , ou encore dans les chenillards. Ce composant permet de disposer d'une interface de puissance à moindre frais, puisque d'un côté on le commande avec quelques mA en basse tension, et que de l'autre il est capable de commuter des courants de plusieurs ampères sous 230V (400V étant la limite max des relais les plus communs). Les relais eletromecaniques peuvent remplacer les triacs dans certaines situations, mais il faut bien admettre que côté encombrement, bruit et coût, le triac a quelques avantages à son actif. Le triac peut également être employé comme un "simple" interrupteur, dans un programmateur, dans une minuterie ou dans un clignotant, par exemple.
composant prochain...le Diac